Thứ Sáu, 27 tháng 12, 2013

Báo cáo tham luận ở Hội thảo tiếng Pháp khu vực châu Á-Thái Bình Dương tại Lào 12/2013 (Intervention au séminaire de recherche 2013 à Vientiane)



Quels sont les facteurs favorables à l’enseignement/apprentissage
du français au Vietnam ?
Par NGUYEN Van Huan
Directeur-adjoint du SEF de Ben Tre
Chers collègues, bonjour,

D’abord, je tiens à remercier le comité d’organisation d’avoir accepté ma communication et de m’avoir permis de présenter lors de ce séminaire le problème qui m’intéresse portant sur la question : Quels sont les facteurs favorables à l’enseignement/apprentissage du français au Vietnam ?
Je me permets de me présenter. Je travaille actuellement comme vice-directeur du SEF de la province de Ben Tre, une province dans le delta du Mékong ayant beaucoup de classes de français.
Avant j’étais responsable de l’enseignement du français au SEF. Maintenant je ne m’occupe plus de manière directe de l’enseignement de cette langue parce que j’ai beaucoup de responsabilités en tant que dirigeant du SEF. Pourtant je m’intéresse beaucoup à l’enseignement du français et j’ai fait tout mon possible pour promouvoir cette langue.
Depuis quelques années, le français se voit beaucoup régresser au Vietnam. La régression se voit plus nette en français LV1. Le nombre d’élèves en FLV2 diminue aussi même si on est presque unanime pour parler de la nécessité, des avantages du multilinguisme.
Cette régression s’explique par plusieurs raisons. Pour les classes bilingues francophones, la mise en œuvre de ce cursus a été faite dans le cadre d’un projet avec beaucoup de soutiens financiers des partenaires francophones. Depuis le départ de l’AUF en 2006, ce programme très innovant s’intègre très difficilement  dans le système éducatif  national vietnamien. Cette intégration difficile se voit dans l’organisation de l’enseignement : programmes, livres, documents, horaires, évaluation, certification..., dans la titularisation difficile d’enseignants, dans la carence constatée d’enseignants de disciplines non linguistiques.
Quant au français 2e LVE, son statut reste instable, parce qu’il est toujours considéré comme une matière optionnelle, ne faisant pas partie intégrante du système éducatif national.
Cependant la raison la plus importante qui fait le maintien et la promotion difficile du français concerne la suprématie de l’anglais. D’où il manque un intérêt et une motivation pour le français chez les acteurs éducatifs, les parents et les élèves.
En plus, une diminution de concours des partenaires francophones rend extrêmement difficile la promotion de cette langue au Vietnam..
En 2008, l’Ambassade de France au Vietnam a collaboré avec le MEF du Vietnam pour organiser une enquête auprès des SEFs sur l’enseignement du français au Vietnam. L’enquête a pour objectifs de:
·       dresser un état des lieux de l’enseignement du français au Vietnam ;
·       consulter les SEFs et connaître leurs intentions ;
·       trouver ensemble des stratégies et des mesures pour développer l’enseignement du français.
Selon le rapport sur les résultats de l’enquête, on peut constater quelques facteurs favorables à l’enseignement/apprentissage du français au Vietnam comme suit :
·       Emploi avec le français : 23,37% ;
·       Etudes en francophonie : 15,16% ;
·       Relations Vietnam/francophonie : 13,38%.
Le rapport renseigne également sur les actions prioritaires pour renforcer l’enseignement du français au Vietnam :
·       Diffuser plus d’informations (cursus, formations, emploi) : 60% ;
·       Améliorer la communication : 38% ;
·       Encourager les partenariats entre établissements : 38% ;
·       Fournir plus de supports pédagogiques : 36%.
Le rapport a fini par poser quelques problématiques sur l’enseignement/apprentissage du français au Vietnam dans l’avenir, dont quelques-unes nous préoccupent beaucoup et restent sans réponse:
·       Comment préserver le corps d’enseignants de français dans une province ?
·       Quelles sont les conditions propices au développement du français ?
Une autre enquête menée par le SEF de Ben Tre en 2011 auprès des directeurs d’établissements scolaires sur l’enseignement du français dans cette province.
Selon les enquêtés, les difficultés dans l’ouverture des classes de français sont les suivantes :
·       Les parents d’élèves préfèrent mettre leurs enfants dans les classes d’anglais ;
·       Le programme officiel est chargé, les élèves n’ont plus de temps pour apprendre le français LVE2 ;
·       Beaucoup d’établissements manquent de salles pour ouvrir les classes de français LVE2;
·       Les débouchés du français ne sont pas assez larges ;
·       Il manque des informations sur l’utilité de l’apprentissage du français ;
·       Peur d’influer négativement sur l’apprentissage des autres matières, surtout en l’année de terminale où les élèves doivent préparer les examens de fin d’études secondaires.
A partir des résultats sus-cités, je pense aux facteurs favorables à l’enseignement du français au Vietnam, que, nous tous, les partenaires francophones, nous devons prendre en considération si nous voulons relancer le français au Vietnam.
1. Le rôle de l’information et de la communication : Comme sus-mentionné, selon l’enquête auprès des SEFs, 60% des enquêtés (le pourcentage le plus élevé) proposent comme actions prioritaires pour renforcer l’enseignement du français une mesure concernant la diffusion de plus d’informations. Il faut donc mettre l’accent sur le rôle de l’information. L’information et la communication envers les chefs d’établissements, les SEFs et les familles sur les débouchés, sur les avantages de l’enseignement plurilingue doivent être aussi prises en considération. Tant que les gens ne sont pas encore suffisamment informés sur les bénéfices de l’enseignement plurilingue, la promotion du français reste encore très difficile.
2. Le choix du cursus de français à enseigner au Vietnam : Nos ressources, que ce soit financières ou autres, sont limitées face à la suprématie de l’anglais. Il faudrait centrer nos efforts sur le cursus de français LVE2. Le français a beaucoup de difficultés dans la concurrence avec l’anglais en tant que LVE1. Au lieu d’éparpiller nos efforts, qui restent très limités (l’Ambassade soutient les classes bilingues, l’OIF prend en charge les classes de FLVE2), il serait mieux de concentrer nos efforts sur les classes de FLV2 qui serait, à mon avis, l’avenir du français au Vietnam.
3. La préparation pour la période après 2015 : Le Vietnam est en train de mettre en œuvre le Projet de réforme radicale et sous tous les aspects de l’éducation du Vietnam.  Dans le cadre de ce Projet, après 2015, avec l’introduction des nouveaux référentiels d’études et manuels dans l’enseignement général, il serait possible que l’apprentissage des deux langues étrangères soit obligatoire. A ce moment-là, le français comme 2e langue étrangère aura une place officielle dans le système éducatif national du Vietnam. Comment donc préserver le corps d’enseignants de français pour les années après 2015 si actuellement on ne s’intéresse pas à ces enseignants qui n’ont pas de classes pour enseigner ?
4. L’investissement de la France au Vietnam : Selon la réponse des enquêtés, comme nous pouvons le constater ci-dessus, les facteurs propices à la promotion du français au Vietnam consiste dans l’aspect réaliste du problème, c’est que les élèves choisissent d’apprendre une langue étrangère pour trouver un emploi avec cette langue (23,37% des enquêtés) et pour étudier en francophonie (15,16% des enquêtés). Les pays francophones, surtout la France doivent renforcer leur présence au Vietnam, en intensifiant leur investissement, leurs coopérations avec le Vietnam et d’autres pays francophones dans la région. Actuellement, il y a les coopérations décentralisées à promouvoir. Au Vietnam, actuellement, il y a 27 villes et provinces vietnamiennes ayant les coopérations décentralisées avec la France. C’est une des mesures importantes contribuant à la promotion du français dans chaque ville et province au Vietnam.
5. Le soutien des partenaires francophones : Il est aussi important d’affirmer que le maintien et la promotion du français au Vietnam sont bien liés au soutien et concours efficaces des partenaires francophones, notamment de la France, sans quoi, la tâche en question est extrêmement difficile.
Abordant les états de fait de l’enseignement du français au Vietnam, je n’ai pas l’intention de brosser un tableau très triste de l’enseignement du français au Vietnam, mais il faut reconnaitre la réalité telle qu’elle existe.
Par cette communication, je voudrais soulever le problème de la régression de l’enseignement du français au Vietnam actuellement et attirer votre attention sur ce problème et de là vous proposer de déployer nos efforts communs, de réfléchir sur les facteurs favorables à l’enseignement/apprentissage du français au Vietnam.
Je vous remercie de votre attention.


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